Vous êtes ici : Accueil > L'UMR > Les oxygénases artificielles : de nouveaux outils pour la catalyse asymetrique d’oxydation d’alcenes et de thioethers dans le cadre de la chimie verte

Frédéric Oddon

Les oxygénases artificielles : de nouveaux outils pour la catalyse asymetrique d’oxydation d’alcenes et de thioethers dans le cadre de la chimie verte

Publié le 15 décembre 2010


Thèse soutenue le 15 décembre 2010 pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble I - Spécialité : Chimie Biologie

Résumé :
Mes travaux de thèse ont consisté en l'élaboration de nouveaux catalyseurs répondant aux critères de la “chimie verte” dans le but de réaliser la catalyse asymétrique d'oxygénation de molécules organiques telles que les thioéthers et les alcènes. Ces nouveaux catalyseurs sont des hybrides bioinorganiques résultant de l'association d'une protéine et d'un complexe de fer. Notre choix s'est porté sur la protéine bactérienne NikA qui est capable de reconnaître le complexe Fe(EDTA). Nous avons synthétisé des complexes de fer possédant des ligands de type N2Py2 (deux amines et deux pyridines), un environnement propice pour avoir une chimie centrée sur le métal. Sur les amines, ont été greffés un ou deux groupements carboxyle pour permettre la reconnaissance avec NikA. Les études catalytiques menées sur ces complexes en oxydation d'alcènes et de thioéthers ont montré que la présence d'un seul groupement carboxyle altère peu l'activité du catalyseur, mais deux groupements carboxyle inhibent totalement la réactivité du complexe. L'obtention de la structure de l'un d'entre eux, ainsi que les analyses spectroscopiques nous ont montré des aspects singuliers de ces complexes, comme la coordination sur l'ion Fe(II) des groupements carboxyle par le carbonyle, et la formation de l'espèce Fe(II)Cl42-, en contre-ion, lorsque les complexes sont préparés à partir de Fe(II)Cl2. Les hybrides ont été testés en catalyse de sulfoxydation montrant une activité accrue sans (ou très peu) de production de sulfone, contrairement aux complexes correspondants avec lesquels autant de sulfoxyde​ que de sulfone se forme. En outre, nous avons observé au niveau de la structure cristallographique de certains des hybrides des configurations inédites pour ce type de complexes. Malheureusement, nous n'avons obtenu que de très faibles énantiosélectivités (ee = 11%). Pour pallier à ce problème, des expériences de mutagenèse dirigée, basées sur la structure cristallographique des hybrides et des études de docking, sont envisagées. Pour conclure, de nouvelles métalloenzymes artificielles ont été élaborées. Elles serviront de base pour de nouveaux systèmes plus optimisés.

Jury :
Président : Pr Fabrice Thomas
Rapporteur : Dr Marius Reglier
Rapporteur : Pr Bruno Andrioletti
Examinateur : Dr Yasmina Mekmouche
Examinateur : Dr Stéphane Ménage
Examinateur : Dr Caroline Marchi-Delapierre
Directeur de thèse : Dr Stéphane Ménage
Co-directeur de thèse : Dr ​Caroline Marchi-Delapierre

Mots-clés :
Catalyse asymétrique, époxydation, sulfoxydation, complexes de fer, hybrides bio-inorganiques, “chimie verte”

Télécharger la thèse.