Lors d'une collaboration, nous avons mis en évidence des propriétés de luminescence des fibres amyloïdes allant du visible au proche infrarouge. Dans le bleu, cette luminescence permet de détecter des dépôts amyloïdes dans une coupe de cerveau humain (Figure, gauche) sans aucun marquage et d’observer leur structure tridimensionnelle.
Dans le proche infrarouge, c’est-à-dire dans la fenêtre de diagnostic, ce signal a permis de détecter des dépôts amyloïdes dans le crane de souris vivantes ayant développé la maladie d’Alzheimer (Figure, droite). Cette observation pourrait ainsi constituer un nouvel outil de dépistage et diagnostic contre Alzheimer et d’autres maladies à dépôts amyloïdes comme le diabète de type 2 et les amyloses systémiques.
Image de gauche : Image de microscopie confocale d’un dépôt amyloïde
ex vivo sur une coupe d’un cerveau d’une personne atteinte d’Alzheimer dans la région de l’hippocampe. Modélisation 3D du dépôt amyloïde à partie de 60 sections détectées dans le bleu (λexc .: 350-420 nm, λém: 440-500 nm). (Encadré) Section typique du dépôt amyloïde. Les barres d'échelle correspondent à 5 µm.
2 images de droite : Détection des dépôts d'amyloïde sur animaux vivants par imagerie NIR 3D chez des souris «Alzheimer» (à gauche) et chez des souris témoins (à droite). (λexc .: 690 nm (lumière laser) et λém .: 730 ± 30 nm).
Collaborations : Ces travaux, publiés dans Nature Photonics, sont issus d’une collaboration Université Grenoble-Alpes, Inserm, CNRS, l’INP Grenoble, le Synchrotron Grenoble, l’Université de Cergy-Pontoise et l’école de médecine de Genève (Suisse).