Thèse soutenue le 05 octobre 2016 pour obtenir le grade de doctorat de la Communauté Grenoble Alpes - Spécialité : Chimie Inorganique et Bioinorganique
Résumé : L'objectif de ma thèse était d’améliorer les connaissances sur le rôle des liaisons métal-thiolates au sein des métalloenzymes en utilisant une approche bio-inspirée par l’étude des propriétés structurales, électroniques et/ou magnétiques de modèles chimiques ainsi que de leur réactivité.
Dans ce contexte, nous avons synthétisé deux complexes de NiFe, modèle structuraux et fonctionnels de l’hydrogénase [NiFe], capables de produire H
2 efficacement de manière électrocatalytique de H
2. Des espèces intermédiaires ont été synthétisées et caractérisées par différentes techniques spectroscopiques. L’inhibition réversible de l’activité catalytique de ces catalyseurs en présence de CO a été étudiée et discutée.
Nous décrivons également un nouvel exemple de complexe de Mn-thiolate, dont l’un des thiolates coordonné à un Mn est protoné. Ce complexe est capable d’activer l’oxygène moléculaire (O
2) et de le réduire de manière catalytique par un processus à deux électrons en présence d'une source de protons et d’un agent de réduction. L’activation et la réduction de l’oxygène ont été étudiées en conditions stœchiométriques et catalytiques. Des complexes de Mn à hauts degrés d’oxydation résultant de l'activation d’O
2 ont été isolés et caractérisés. Leur réactivité vis-à-vis de l’hydrogène (HAT) et de l'oxygène (OAT) a été évaluée.
Une série de complexes métal-halogénure pentacoordinés, M
IIIX (M = Mn ou Co ; X = Cl, Br, I) a été étudiée pour comprendre le rôle du métal dans la conversion disulfure/thiolate. Il a été montré que cette conversion est réversible pour les deux ions métalliques mais que le processus est plus rapide et quantitatif dans le cas du système à base de Co par rapport à celui du Mn. Ce travail nous a permis de comprendre comment les propriétés redox et électroniques du métal peuvent intervenir sur l'efficacité de cette interconversion.
Enfin les propriétés magnétiques de la série des complexes de Co
III contenant un halogénure ont été étudiées. Ces complexes présentent un spin S = 1 intermédiaire et leur anisotropie magnétique est sensible à la nature de l’halogène de manière inattendue : la plus grande valeur de D a été mesurée pour le complexe chloré et la plus petite pour le composé iodé. Ce comportement a été rationalisé au travers d'une étude théorique.
Jury : Président : Pr Dominique Luneau
Rapporteur : Pr Bruno Guigliarelli
Rapporteur : Dr Élodie Anxolabehere-Mallart
Membre : Pr Franc Meyer
Membre : Dr Vincent Artero
Membre et Directrice de thèse : Dr Carole Duboc
Membre et Co-encadrant : Dr Marcello Gennari
Mots-clés : Petites molécules, complexes bio-inspirés, liaison métal-thiol
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