Thèse soutenue le 19 janvier 2001 pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble I - Discipline : Biologie
Résumé
La rubredoxine oxydoréductase (rbo), ou désulfoferrodoxine (Dfx) est une protéine homodimérique de 2 x 14 kDa, présente chez de nombreuses bactéries sulfato-réductrices (genre Desulfovibrio) et chez quelques archaebactéries. Elle possède deux centres métalliques non héminiques par sous-unité, un centre de type rubrédoxine et un centre [Fe(NHis)4(SCys)]. Toutes les expériences réalisés (test SOD, études de réactivité avec O2.- et H2O2, radiolyse gamma) ont montré que le centre [Fe(NHis)4(SCys)] est responsable de l’activité superoxyde réductase (SOR) de l’enzyme. Par radiolyse pulsée, deux intermédiaires réactionnels ont été mis en évidence pouvant correspondre à des espèces type fer-peroxyde. D’autre part, deux résidus proches du site actif ont été mutés chez la SOR de Desulfoarculus baarsii : le résidu glutamate 47 (Glu-Ala) et le résidu lysine 48 (Lys-Ileu). La mutation Lys-Ileu induit une diminution d’un facteur 20 de la réactivité avec O2.- et la mutation Glu-Ala stabiliserait un intermédiaire fer-perroxyde. Une autre classe de SOR a été étudiée, celle de Treponema pallidum, un organisme microaérophile sans SOD ni catalase. Le centre de type rubrédoxine est absent. La protéine présente la même activité SOR. L’activité SOR pourrait représenter une nouvelle stratégie dans la lutte contre le stress superoxyde
Jury :
Rapporteur : Dr Isabelle Artaud
Rapporteur : Dr Jacques Meyer
Examinateur : Pr Bernard Badet
Examinateur : Dr Danièle Touati
Directeur de thèse : Pr Marc Fontecave
Co-directeur de thèse : Dr Vincent Nivière
Mots-clés :
Superoxyde, stress oxydant, mononucléaire de fer, rubrédoxine, fer-peroxyde, radiolyse pulsée, peroxyde d'hydrogène, anaérobie.